C'est en passant sur le blog de Mihai (Le CEO de Glowria) que je me suis souvenu que j'avais lu et bien aimé cet article (en anglais) de Joel Spolsky qui traite des questions à se poser pour pricer un produit.
A l'époque ou je l'avais lu ca m'avait inspiré que même si dans les deux cas les réflexions sont identiques, la vente de logiciels d'entreprise est assez différente de celle de produits grand public.
Après 5 ans passé sur un marché ou nous vendons des grands comptes des solutions mobiles, voici ce que j'ai retenu :
* Ne pas avoir peur de pricer cher : au début c'est une des principales tentations d'adopter un pricing bon marché. C'est une erreur. Dès le départ le prix doit prendre en compte la valeur ajoutée percue par le client, la longueur du cycle de vente, les coûts de développement et de maintenance ainsi que bien sur les prix des concurrents.
* Un bon pricing est un pricing simple : une des tentations est de prévoir tous les cas et de créer des le départ des grilles de tarifs aussi compliquées que celles d'Oracle ou d'IBM. Un bon pricing est un pricing simple, avec des chiffres ronds et qui n'est pas sur-segmenté. Au final, disposer de un ou maximum deux modèles de prix se révele souvent suffisant (exemple : un prix par processeur et un prix par utilisateur). Au dela, c'est la garantie de discussions longues et compliquées. Et de toutes manières, si pour un cas spécifique le client souhaite un autre modèle, en général, il faut s'y adapter.
* Trouver le "sweetspot" nécessite un grand nombre de sorties en clientèle : le sweetspot, c'est un peu ce prix magique que le client accepte, qui est rentable pour l'éditeur et qui fait foi sur le marché. Une fois trouvé les discussions s'accélèrent. Pour le trouver, pas de secret, il faut sortir, sortir et ... sortir. Mais c'est assez drôle parcequ'au bout d'un moment ca apparait comme une évidence.
* S'adapter rapidement : J'ai été surpris de constater à quel point le marché peut évoluer rapidement dans sa perception de la valeur ajoutée d'un produit. Pour un jeune éditeur il est nécessaire de mener une action constante pour renforcer la valeur ajoutée perçue d'une offre et même d'être parano sur ce sujet. Ceci bien sur afin de maintenir le prix.