RSS. Ces trois lettres vous rappellent forcément quelque chose si comme moi vous avez commencé à bloguer dans les années 2000.
L'habitude, à l'époque, pour consulter de l'information était de s'équiper d'un lecteur RSS (feu Google Reader) et de le scanner régulièrement (ah ça y est maintenant ça vous revient ;-)).
Il n'y avait pas d'autre fil d'actualité que celui que vous consultiez dans votre lecteur, pas d'algorithme pour filtrer ce que vous receviez, un bon vieil ordre ante-chronologique, sans fioriture, et ça marchait très bien !
Enfin pas tant que ça car avec tellement de contenu à lire, qui arrive de partout, nous étions un peu débordés et il était très compliqué de maintenir une liste d'abonnements propres et c'est pour ça que nous avons vu comme une aide l'arrivée de filtres nous permettant de faire émerger les contenus les plus pertinents dans nos flux d'actualité.
Nous avons été séduit à tel point qu'aujourd'hui, l'ensemble de notre consommation de contenu s'effectue sur les réseaux sociaux et le fil d'actualité des Facebook, Instagram...
Mais mon sentiment est qu'actuellement le vent tourne et que tous les problèmes de confiance que rencontrent les grandes plate-formes pourraient favoriser le retour en grâce des blogs.
Mais en quoi les blogs sont différents d'une plate-forme comme Facebook ou même Medium et pourquoi va-t-il redevenir de plus en plus important de maîtriser votre contenu ?
Parce que depuis l'origine les blogs portent une vision décentralisée du Web dans laquelle n'importe quel éditeur de contenu pouvait exister à condition de a) publier du contenu sur son serveur, b) publier ce petit fichier RSS et c) être inscrit au moins à un endroit sur le Web.
En gros chacun peut publier avec la technologie qui lui plait du moment qu'il respecte les standards du Web et qu'il rend son contenu accessible. Aujourd'hui, quand vous publiez sur Facebook, Medium ou d'autres plate-formes, vous n'êtes plus maîtres de ces choix (ni sur la techno qui est propriétaire, ni sur l'expérience, ni sur la politique de diffusion de contenu car les plate-formes ont une politique éditoriale)
Et pourtant, cette vision décentralisée du Web dans laquelle chacun choisit ce qu'il écrit, est la seule qui permette de s'exprimer sur le Web et surtout de faire qu'aucun acteur unique ne puisse décider de mettre en avant (ou censurer) tel ou tel contenu.
Oui, mais voila, c'est moins pratique et donc la question est de savoir si ce mouvement pourra prendre de l'ampleur ou rester confiné à quelques geeks.
En tous cas c'est décidé, moi je me remets à bloguer d'ailleurs je fais une bon dans les année 2000 en ré-activant mon compte typepad ;-)
Stay tuned.